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Tib's Passion ? L'escrime

Avec Patrick Belot

13 octobre 2020

Patrick Belot, consultant à Reims, qui nous parle non pas de son métier mais de sa passion pour … l’escrime ! 

"Je fais de l’escrime depuis 20 ans. J’ai toujours été passionné par l’escrime ; seulement, où j’habitais étant jeune, il n’y avait pas de club, donc je me suis orienté vers un autre sport. Quand mon fils a eu l’âge de faire du sport, il a voulu faire de l’escrime. C’est bien tombé ! Je me suis inscrit aussi et impliqué dans le club en devenant vice-président".

Des compétitions ? 

"J’ai fait des compétitions à l’épée pendant plus d’une dizaine d’années.

L’escrime, c’est trois armes différentes : le fleuret, le sabre et l’épée. Le fleuret et le sabre sont des armes dites conventionnelles (les armes conventionnelles sont les armes de guerre conformes aux conventions internationales qui régissent les guerres. Elles sont parfois appelées armes classiques).

L’escrime est un art martial qui était enseigné essentiellement à l’armée ; qui est Olympique depuis le début et qui a fini par se démocratiser et être accessible au grand public. Jusqu’à, il y a environ 40 ans, tous les maitres d’armes (les personnes qui enseignent l’escrime) sortaient de l’armée, en effet, elle leur était systématiquement enseignée dans les écoles d’officiers.

Avant de se démocratiser, l’escrime était un sport qui coutait cher, puisqu’il fallait acheter son arme, son équipement (cuirasse, sous cuirasse, gants, masque…). Aujourd’hui, les clubs louent ou prêtent le matériel, en fonction de leurs moyens."

Qu’est-ce qui te plaît dans l’escrime ?

"C’est un sport de contacts, de patience, et qui nécessite beaucoup de réflexion…un véritable art martial.

Les spécialistes disent « c’est jouer aux échecs, en courant un 100 mètres ». C’est très intensif au niveau du cœur, des muscles, et une forte sollicitation au niveau des appuis. L’escrime est un sport qui mêle appuis et réflexion.

Je vais vous parler de l’épée qui est le sport d’arme le plus simple. Le premier qui touche a raison, si les deux touchent ensemble les deux ont raison. Le fleuret et le sabre, eux, sont des armes conventionnelles, mais des armes de priorité. C’est-à-dire que ce n’est pas forcément celui qui touche le premier qui a raison, celui qui l’emporte est celui à l’initiative de l’action et qui touche l’adversaire.

Ce sont des sports complexes avec énormément de contacts, de réflexion, de patience : c’est ce qui me plait. L’objectif est de pousser l’adversaire à la faute".

Quelles qualités faut-il ?

"Patience, maîtrise de soi et respect de l’adversaire. La première valeur est le respect de l’adversaire : on peut se blesser donc il faut du respect.

On tire avec une arme, bien que les lames soient protégées avec des têtes et que ce ne soit plus coupant, cela reste de l’acier. Donc un fouetté sur le bras ou sur la main peut faire des bleus pour un moment".

Des ceintures ?

"Non, ce sont des systèmes de blasons, qui sont surtout pour les jeunes lorsqu’ils débutent. Les blasons sont dans l’ordre : jaune, rouge, bleu et vert (le vert est le blason de l’arbitre).

L’escrime compte peu de licenciés en France ; pourtant, c’est le sport le plus pourvoyeur de médailles Olympique derrière l’athlétisme, avec un champion du monde en titre à l’épée et un champion du monde en fleuret. Bien que les filles soient arrivées beaucoup plus tard dans l’escrime, elles sont tout autant pourvoyeuses de médailles.

Précision : ce n’est pas un sport mixte, l'entraînement l’est mais pas les compétitions".